Bamako, 02 septembre 2024 – Le monde de la sorcellerie et de la mystique malienne est en deuil. Daouda Yattara, plus connu sous le surnom de « Le Sitanè » (satan), l’un des féticheurs les plus célèbres du Mali, s’est éteint ce lundi 02 septembre 2024 à Bamako. Sa disparition marque la fin d’une ère pour de nombreux adeptes et croyants qui voyaient en lui une figure incontournable du domaine occulte.
Surnommé « Le Sitanè » en raison de ses pratiques et de son influence dans le monde de la sorcellerie, Daouda Yattara a su se faire un nom non seulement au Mali, mais aussi à travers l’Afrique de l’Ouest. Depuis plusieurs décennies, il offrait ses services à une clientèle variée, composée de personnes ordinaires, de figures politiques et de célébrités, cherchant à résoudre des problèmes de la vie quotidienne ou à accéder à des pouvoirs supposés surnaturels.
L’annonce de son décès a suscité de vives réactions à Bamako, où il était à la fois craint et respecté. De nombreux habitants se sont rassemblés pour rendre hommage à cet homme dont les pratiques, bien que controversées, ont marqué l’imaginaire collectif malien.
Les circonstances exactes de son décès restent floues, mais des sources proches de sa famille indiquent qu’il est mort paisiblement chez lui, entouré de ses proches. La nouvelle de son décès a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, où des messages de condoléances et des témoignages affluent, certains louant son savoir-faire mystique, d’autres se réjouissant de la disparition d’une figure aussi ambivalente.
Le départ de Daouda Yattara laisse un vide dans le monde des féticheurs maliens, et son héritage, bien que controversé, continuera sans doute d’alimenter les discussions et les spéculations pour longtemps. Ses obsèques, qui devraient avoir lieu dans les prochains jours à Bamako, s’annoncent déjà comme un événement marquant, attirant aussi bien des adeptes que des curieux.