Le dรฉbat sur la rรฉinscription de Laurent Gbagbo sur la liste รฉlectorale, en vue de la prรฉsidentielle de 2025, a pris une tournure dรฉcisive. Le prรฉsident de la Commission รlectorale Indรฉpendante (CEI), Ibrahim Koulibaly-Kuibiert, a clarifiรฉ la situation lors d’une rencontre avec des dรฉputรฉs le 9 octobre 2024 ร Abidjan. Selon lui, la CEI ne peut pas permettre lโinscription de Gbagbo tant quโil nโa pas recouvrรฉ ses droits civiques. Cette dรฉcision dรฉcoule de lโarticle 3 du code รฉlectoral, qui stipule que tout citoyen inscrit doit jouir pleinement de ses droits civiques et politiques, ce qui nโest pas encore le cas de l’ex-prรฉsident, radiรฉ aprรจs sa condamnation en 2018.
Koulibaly-Kuibiert a rappelรฉ que la CEI est une institution rรฉgie par la loi et ne dispose pas de l’autoritรฉ pour passer outre les dรฉcisions judiciaires. Il a aussi rรฉaffirmรฉ que la justice doit d’abord lever la dรฉchรฉance des droits civiques de Gbagbo pour envisager sa rรฉinscription. Cette position a gรฉnรฉrรฉ de vives rรฉactions au sein du PPA-CI, le parti fondรฉ par Gbagbo, qui estime que cette radiation est une violation des droits fondamentaux et demande un dialogue politique avec le gouvernement pour rรฉsoudre cette impasse.
Ainsi, lโรฉligibilitรฉ de Laurent Gbagbo aux รฉlections de 2025 reste suspendue aux dรฉcisions judiciaires ร venir, laissant planer lโincertitude sur sa participation ร la prochaine รฉchรฉance prรฉsidentielle.