Dans un communiqué officiel diffusé ce vendredi, Laurent Gbagbo, président du Parti des Peuples Africains â CÃŽte dâIvoire (PPA-CI), a annoncé la suspension de la participation de son parti aux travaux de la Commission électorale indépendante (CEI). Une décision lourde de sens, qui marque un tournant dans les relations entre lâopposition menée par lâancien chef de lâÃtat et les institutions en charge de lâorganisation des élections en CÃŽte dâIvoire.
Lâancien président ivoirien justifie cette décision par une série de dysfonctionnements quâil impute à la structure électorale, notamment ce quâil qualifie dâ« ððð¬ðð§ðð ðâð¢ðŠð©ðð«ðð¢ðð¥ð¢ððÌ » et de « ððÌð¬ðÌðªð®ð¢ð¥ð¢ðð«ð ðŠðð§ð¢ððð¬ðð ððð§ð¬ ð¥ð ððšðŠð©ðšð¬ð¢ðð¢ðšð§ ðð ð¥ð ððšð§ððð¢ðšð§ð§ððŠðð§ð « de la CEI. Selon lui, ces défaillances compromettent gravement la crédibilité des processus électoraux à venir, en particulier les élections locales et la présidentielle de 2025.
« Il devient difficile, voire impossible, pour notre formation politique de continuer à siéger au sein dâune institution qui, au lieu de garantir la transparence et lâéquité du jeu démocratique, semble sâen éloigner chaque jour davantage », peut-on lire dans le communiqué signé par Laurent Gbagbo lui-même.
Cette décision intervient dans un contexte politique déjà tendu, à quelques mois des grands rendez-vous électoraux. Le retrait du PPA-CI de la CEI pourrait ainsi raviver les débats sur la réforme de lâorgane électoral, un sujet récurrent dans le paysage politique ivoirien depuis plus dâune décennie. De nombreuses voix dans lâopposition réclament depuis longtemps une CEI véritablement indépendante, à même de garantir des élections libres et transparentes.
En se retirant de la CEI, le PPA-CI entend également interpeller la communauté nationale et internationale sur la nécessité dâun dialogue politique sincÚre et inclusif, en vue de restaurer la confiance entre les différents acteurs du jeu démocratique.
Reste à savoir si cette décision du PPA-CI suscitera une réaction de la part du gouvernement ou de la CEI elle-même. Une chose est sûre : en prenant cette posture, Laurent Gbagbo relance le débat sur la crédibilité des institutions électorales en CÃŽte dâIvoire, à un moment charniÚre pour lâavenir démocratique du pays.